
Le concept des Dragons est repris à travers le monde, les start-ups poussent en ville comme en région, même les passe-temps de certains sont désormais monétisables… C'est indéniable, l'entrepreneuriat a la cote depuis quelques années!
Si l'idée d'être son propre patron frappe l'imaginaire de bien des salariés, bâtir une entreprise ou une marque demeure bien plus qu'une simple question de liberté professionnelle. Il n'y pas de recette parfaite non plus.
Les motivations et les chemins menant au succès en affaires sont multiples, mais quelques traits de personnalité et compétences semblent revenir plus souvent chez les entrepreneurs.
Dans l’épisode 2 de Startup Talks, Julien Brault PDG et co-fondateur de Hardbacon, nous parle de ses débuts en tant qu’entrepreneur et relève les caractéristiques qui lui ont permis d'être en affaires depuis son adolescence.
1) Avoir envie de faire plus pour se démarquer
« C’est plus facile d’être le meilleur quand il y a moins de compétition.»
Ancien journaliste à la pige, Julien Brault s’est d’abord intéressé à la culture et à la politique. Assez rapidement, il réalise que la société moderne, souvent interprétée sous un prisme politique, est avant tout régie par des lois économiques. Il juge essentiel de comprendre comment fonctionne le système économique, car celui-ci détermine ce qui a de la valeur ou non. Son intérêt pour les chiffres et pour l’économie lui permet de se démarquer auprès de ses pairs. Cela a fait de lui un journaliste polyvalent capable d’aborder des sujets variés.
2) Être assez naïf pour se lancer et assez fou pour persévérer
« Tous les entrepreneurs sont un peu naïfs. Quand les gens comprennent vraiment bien la réalité de lancer une entreprise, bien souvent, ils ne se lancent pas. »
Si vous êtes déjà un entrepreneur, vous savez que l’échec et le hasard font partie de la réalité de votre quotidien. Vous ne pouvez pas échapper au risque, et bien que vous fassiez tout pour l’éviter à l’interne, le facteur risque n’est jamais nul. La pandémie l’illustre bien. En avril 2020, plus de 100 000 entreprises avec employés ont dû fermer. Lorsqu’on demande à Julien Brault quel serait son meilleur conseil pour quelqu’un qui souhaite démarrer sa propre entreprise, il répond : « il faut beaucoup aimer l’incertitude ». La réalité est qu’il n’existe aucun moyen qui permet de prédire la pérennité ou non d’une entreprise.
Julien l’affirme en disant, « il y a du monde qui ont fait les bonnes choses et qui ont travaillé fort pis qui vont échouer ». Ceci ne veut pas dire qu’il faut se décourager et abandonner, bien au contraire.
Là où il y a un obstacle, l’entrepreneur voit l’opportunité et une chance de s’adapter. Durant la pandémie, bon nombre d’entreprises ont su gérer la crise, en proposant des services en ligne.
3) Cultiver des gestes entrepreneuriaux vaut mieux qu’un profil parfait
« Quand tu n’as pas un parcours traditionnel, ça te force à être plus entrepreneuriale »
En tant qu’entrepreneur ou futur entrepreneur, votre parcours n’a pas besoin d’être parfait et vous n’êtes pas tenu de cocher toutes les cases. C’est votre capacité à résoudre un problème qui fait toute la différence. Cette aptitude se cultive grâce à la prise d’initiatives. Mais c’est qu’est-ce qu’un geste entrepreneurial ? Julien donne plusieurs exemples de gestes entrepreneuriaux dans l'entrevue. L’un d’eux est de créer son propre poste idéal au sein d’une entreprise.
Dans le marché de l’emploi, la plupart des candidats postulent à des postes bien définis et dont le rôle est déterminé à l’avance. Un geste entrepreneurial peut consister à prendre contact avec le PDG de l’entreprise afin de lui proposer des services qui vont au-delà des tâches qui sont proposées. L’entrepreneur est proactif, il détecte le besoin et sait comment l’apprivoiser.
4) S’entourer des bonnes personnes
« Des gens avec qui j’avais déjà travaillé, même s’ils avaient une bonne éthique de travail et que j’aurais aimé retravailler avec eux, n’étaient pas toujours les bonnes personnes »
Lors de cette entrevue, Julien confie l’importance de s’associer ou travailler avec les personnes adéquates capables de faire une réelle différence dans la progression de votre projet entrepreneurial. Il faut que ces personnes soient qualifiées dans le domaine que vous recherchez. Par exemple, issu du milieu journalistique, Julien recherchait surtout des personnes ayant de l’expérience en finance plutôt qu’en communications.
Selon lui, s’entourer des bonnes personnes est une quête tellement primordiale que s’il devait recommencer tout à zéro, il prioriserait davantage cet aspect.
5) Ne pas craindre les réactions négatives
« Concernant Dragon’s Den, je suis content de l’avoir fait et je le referrais le demain matin. Cela nous a permis de nous faire connaître par plus de monde dans le Canada anglais »
Lors de sa participation à la téléréalité Dragon’s Den, Julien Brault n’a pas conclu d’entente face à un jury plutôt sceptique quant à sa méthode de financement : le Crowdfunding. On peut croire que cet épisode a eu des répercussions négatives sur la start up qu’est HardBacon. À cette interrogation, le fondateur affirme que non. Bien au contraire, se prêter au jeu de la téléréalité fait parti de l’histoire de l’entreprise et toutes les précautions ont été prises adéquatement. De ce fait, les commentaires négatifs et positifs font eux aussi du jeu.
En entrepreneuriat, la rétroaction est importante qu’elle soit négative ou positive. Elle vous permet d’ajuster votre produit ou votre offre. Créer de l’exposition autour de votre entreprise peut être bénéfique sur un plus long terme. C’est ce qui devrait motiver votre choix.
6) Être ambitieux, c’est la clé
« Je suis un grand ambitieux. J’ai toujours été ambitieux même quand j’étais plus jeune »
L’ambition est le socle de votre désir entrepreneurial. Au début de l'entrevue, Julien confie que son rêve plus jeune était de devenir un écrivain de best-seller. Celui-ci s’est transformé en un désir plus concret au fur et à mesure qu’il prenait de l’âge. L’ambition précède le succès, c’est une des valeurs qu’il faut cultiver si vous avez envie de voir votre entreprise grandir.
À propos de Rose Aimée
Titulaire d’un baccalauréat en communication (médias numériques) et d’un DEC en art, lettres et communication, Rose-Aimée Eholié se passionne pour les médias de masse, l’écriture, la photographie et l’art dans son ensemble. Très vite, ses expériences professionnelles en recouvrement lui prouvent que la finance devrait être davantage démocratisée. Ses mots favoris sont : vulgarisation et accessibilité.
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